La domotique au Japon: quelle situation ?

La domotique est la manière de gérer sa maison par les nouvelles technologies. Elle est sujette à beaucoup de fantaisie et de projections futures. Plus de beurre dans le frigo ? Pas de problème, le système informatique l’a déjà repéré. Avec ses références, il a déjà passé automatiquement commande sur internet ! Il y a aussi des projections plus pessimistes… On se souvient de Matrix, où les robots (part importante de cette domotique future) en ont eu assez de se faire exploiter et se sont rebellés. En mettant de côté ces projections plus ou moins fantaisistes, on peut faire état de la domotique actuelle, ce qui est le cas de ce blog. Nous avons cantonné nos recherches au Japon car, premièrement, ce pays nous intéresse et qu’ensuite, la domotique y fait l’objet d’une recherche très approfondie.

Toute la population japonaise est concernée par cette évolution technologique. Même les personnes âgées de plus de 60 ans n’ont pas ces préjugés que l’on pourrait rencontrer en Occident ! Elles sont très tournées vers les nouvelles technologies : domotique, robotique et télécommunication. La domotique est un marché naissant (il représente 4-5 milliards d’€). Ce marché devrait doubler d’ici à 2010. En ce qui concerne la robotique, les Japonais n’ont pas eu ce frein connu en Occident depuis une vingtaine d’année. Ils ont gardé un plan robotique délaissé par d’autres. Tout cela vise bien-sûr le bien-être de cette population. Enfin, les télécommunications sont déjà très installées dans le paysage japonais par internet fixe et la téléphonie mobile (dont la fonction internet est très développée). Le Japon compte en effet 65 millions d’utilisateurs de l’internet fixe et 60 millions d’utilisateur de l’internet mobile.

L’utilisation du téléphone portable n’est plus réservée à la téléphonie ou à internet. Il peut aussi servir de moyen de payement ! En passant son « Osaifu Keitai » sur une borne prévue à cet effet. C’est pratique dans les combini (superettes très populaires ouvertes 24h/24, 7j/7), les salles de concert voire le métro tokyoïte… Passer à côté d’une affiche nous donne de plus amples informations sur le produit. Le service « Goopass » nous informe sur le quartier où l’on est dès que l’on a passé le portique du métro…  L’option « One Push » fait que lors d’un programme TV (généralement une publicité), un logo peut apparaître. En appuyant simultanément sur une touche de son téléphone portable, on obtient plus d’information sur le produit.

Un article paru sur Altivis en février 2006 illustre parfaitement cette nouvelle utilisation de la téléphonie mobile.

Les photophones (téléphones munis d’appareils photos) permettent aussi de lire les QR-codes,  des codes barres en deux dimensions. Ces QR-codes permettent de stocker au maximum 7000 caractères. Ce gain de place, outre le fait qu’il puisse servir à la traçabilité des produits (dans les magazines, en boutique, etc.), plaît aux jeunes et aux moins jeunes. Par exemple, affiché sur une carte de visite, il peut donner  des informations sur une personne.

Exemple de QR-code : le mien.

Pour le déchiffrer, allez ici.

Encore plus avancé que les QR-codes que certains trouvent rébarbatifs, Fujitsu a développé un autre système d’information : les FP-codes. QR-codes améliorés, ils sont particulièrement invisibles : imprimés en jaune pale. C’est facilement insérable, on l’imagine, derrière l’image d’un produit ou d’une photo personnelle. L’application reste la même mais cela est plus discret.

On le voit dans tous ces exemples : la domotique a tout pour se développer au Japon. C’est un terrain très favorable. Les nouvelles technologies y sont très présentes que ce soit internet (sur ordinateur ou téléphone), les téléphones mobiles ou encore la robotique (qui se développe peu à peu). La domotique via ces outils commence à émerger. Nous allons donc l’étudier plus en détail dans ce blog de veille.